Rappelons-nous et imaginons l’avenir…

COVID-19, on dirait un titre « science-fiction », mais qui évoque du réel : une situation épidémique inédite.  On n’est pas encore à l’heure du bilan, mais Il y a déjà tellement à dire sur la gestion de cette crise par l’état où on a subi une communication stupéfiante.

Aujourd’hui et juste après le déconfinement est lancée l’offensive contre le monde du travail.

Rappelons-nous au tout début : une maladie exotique… C’est loin la Chine, ça viendrait du pangolin en passant par la chauve-souris… Et puis qui se rapproche… Pas si loin en fait avec le gouvernement italien qui nous alerte, surtout qu’on ne fasse pas les mêmes erreurs que lui !

Et puis le président Macron qui appelle à se déplacer aux urnes et s’étonne le même jour qu’il y ait tant de monde dehors…

On nous dit au début de la crise que « les masques ne servent à rien ». On nous explique même que pire : mal les utiliser peut être dangereux et qu’il vaut mieux alors ne pas en avoir…

Tout le monde le voit bien, mais on ne nous avoue surtout pas qu’il en manque, on nous parle plutôt de milliards de commandes en cours et de mobilisation militaire : un hôpital de campagne, des gens meurent, des soignants aussi , mal protégés… Peut être qu’il faudrait tester ? D’autres pays le font efficacement, et ça recommence la com : surtout mettre en avant que les tests ne sont pas efficaces, qu’il y des faux négatifs, positifs, bref surtout ils ne sont pas efficaces, ce qui est surtout vrai, c’est qu’on en a pas…

l’État communique, il nous explique, il décide qu’il n’y a pas de question scandaleuse de santé publique liée à son imprévoyance et à sa gestion chaotique. Forcément, si les choses se passent mal c’est que les citoyens ne sont pas suffisamment disciplinés et c’est un problème d’irresponsabilité individuelle…

Certain pays semblent mieux s’en sortir que d’autres, en France c’est près de 30.000 morts…

Et puis le déconfinement, cette date magique du 11 mai décidée tout d’en haut, mais soyons clair : l’épidémie n’est pas terminée ! Les questions de la crise du système de santé et celle des solidarités étaient déjà posées et le travail reprend. Les élus CGT sont là encore attentifs aux conditions de travail et à la sécurité des salariés et inquiets d’une dégradation en cours.

Soyons prudent, prenons soin de nous et n’oublions pas les « jours heureux » d’avant l’épidémie : Lois travail, manifestations, ordonnances, grogne sociale, gilets jaunes, réforme des retraites, mobilisation.

Chez certains le naturel revient au galop, car à peine le confinement est-il levé, que progressivement les « élites économiques » lancent l’offensive contre les 35 heures, leur vieille obsession.

Cette demande n’est pas fondée sur le plan économique et alors que l’épidémie n’est pas finie, c’est une « attaque généralisée » à venir contre le monde du travail.

Finalement on y revient et rien ne change, il va falloir travailler plus dur, plus longtemps, plus d’inégalités sociales et forcément de moins bonnes conditions de travail…

Pour le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, « il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire

Si le président Macron a parlé à un moment de guerre contre le virus, un terme inapproprié face à une épidémie qui n’est pas terminé, on peut aussi bien parler de guerre sociale pour des mesures libérales qui avaient commencées bien avant le COVID-19…

À peine le confinement est-il levé, progressivement, que les élites économiques lancent déjà l’offensive contre les 35 heures, leur vieille obsession.

Soyons clairs, cette demande n’est pas fondée sur le plan économique, mais dans l’optique d’une attaque généralisée à venir contre le monde du travail.

La pandémie a révélé mieux que n’importe quelle canicule ou n’importe quel incendie de forêt le caractère insoutenable de notre mode de développement.

Elle a mis en évidence conséquences néfastes du management appliqué à l’État autant que des inégalités de statut et de richesses impossibles à justifier par l’utilité sociale.

Tout est possible maintenant, le maintien de l’économie politique en vigueur et même la fuite en avant disciplinaire des États et des milieux d’affaires, mais on préfère imaginer l’avènement d’une transformation démocratique, écologique et égalitaire de notre société.

La crise sanitaire a mis le monde à l’arrêt tout en le précipitant dans l’urgence, celle de sauver des vies. Il y en a une autre : celle, aussi, de repenser et reconstruire un système qui, la preuve vient d’en être dramatiquement donnée, ne mène qu’à l’impasse.

Ici et sur le Site de la CGT Action Social, avec les organisations signataires*, nous appelons chaque citoyen-ne-s à faire entendre sa voix pour défendre des mesures sociales, environnementales et féministes et construire, ensemble, le monde d’après.

https://sante.cgt.fr/Plus-jamais-ca-Construisons-ensemble-le-Jour-d-Apres

*Pétition à l’initiative de : Action Non-Violente COP 21, Alternatiba, Attac France, CCFD Terre Solidaire, Confédération paysanne, CGT, Convergence nationale des Services Publics, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Copernic, Greenpeace France, les Amis de la Terre France, Oxfam France, Reclaim Finance, Unef, Union syndicale Solidaires, 350.org. Pétition soutienne par : Action Aid France, Fidl, Il est encore temps, Le mouvement, MNL, Notre affaire à tous, Partager c’est sympa, SOL, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, UNL.

 

Le progrès social et environnemental, c’est possible et urgent !

https://www.cgt.fr/dossiers/le-progres-social-et-environnemental-cest-possible-et-urgent

 

 

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