Billet d’humeur…

Nous n’avons pas coutume d’intervenir sur ce site dans le débat politique respectant pour chacun le droit à ses choix, mais il y a des jours comme ça où le silence pèse…

Chers amis d’en bas, petits si petits aux yeux de sa majesté

Vous et moi qui n’avons rien réussi d’autre que de construire une vie digne, respectueuse des autres, pleine d’attention et d’amour pour les nôtres qui pour nous sont tout !

Et puis tous ces petits qui luttent avec acharnement pour trouver un travail, un toit pour leur famille, une vie d’espoir pour leurs enfants, qui paient leurs factures, leurs courses et leurs vêtements ;

Ces ouvrières suspectes de ne pas savoir lire notre belle langue, ces « gagnent petits », ces « gagnent rien » et perdent tout, je les respecte du plus profond de mon âme pour leur courage à tenir debout chaque matin, chaque jour dans les gares, les usines, les champs, les rues.

« Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout ! » (Victor Hugo)

Qui lui n’était pourtant pas rien !

Je suis fière d’unir mon rien avec tous ces riens et de faire un tout, tout autre monde que le votre majesté.

Le respect, ça se gagne et vous n’avez pas gagné le mien.

Mon respect il va à ces femmes, ces hommes avec leurs enfants qui bravent le danger de la mer dans des kwassa-kwassa.

Petits rien des Comores qui risquent la mort, mais la mort de rien, çà ne doit pas compter !

Nous ne sommes rien à vos yeux, aux miens tous ces riens sont mes amis, mes frères, mes camarades, mes voisins, et j’appartiens avec eux, car sans eux je ne serais rien, au monde des humains ceux qui ont un cœur et qui tendent la main et qui lèvent parfois le poing.

À vivre dans l’or on doit oublier qu’il vient des mines d’où des riens l’ont extrait, à vivre dans l’opulence on doit oublier que la richesse est produite parfois avec de la sueur.

Je ne vous nomme pas, car vous ne le méritez pas

Rendez-vous en septembre majesté, où j’espère défileront dans les rues de votre royaume des foules de rien du tout pour vous dire notre vision de notre futur et celui de nos enfants.

Vous savez d’un rien naissent parfois des idées fulgurantes, lumineuses, mais çà vous ne le croirez jamais.

Pour terminer, souvenez-vous du dicton populaire qui dit « on n’a rien sans rien »

Je ne vous salue pas, je ne vous dois rien.

Absolument rien…

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