« 2020… Le Mouvement de grève pour les retraites continue »

Les élus CGT à la Fondation OVE vous souhaitent à tous la meilleure année possible.

Les moments en famille rassemblent les générations et nous ressourcent. Il mettent quelques temps  l’actualité sociale à distance, mais celle-ci reste inquiétante :  Emmanuel Macron et Édouard Philippe apparaissent persuadés qu’ils pourront passer en force sur les retraites après quelques concessions faites à la CFDT. C’est ignorer ou mépriser l’état réel d’un pays qui découvre chaque jour un peu plus combien cette réforme dynamite le pacte social.

C’est bien fini Noël…

Grève ou trève

c’est bien l’Élysée et Matignon qui ont délibérément précipité la crise, refusant tout geste d’ouverture avant le 5 décembre, puis franchissant la « ligne rouge » fixée par la CFDT lors de la présentation de la réforme par Édouard Philippe

Nous ne sommes pas dupes, c’est encore la même méthode qui est utilisée en ce début d’année : Une dénonciation virulente des syndicats « irresponsables », « jusqu’au-boutistes », voire « preneurs d’otages ». Et une prétendue « concertation » qui ne laisse aucune place à de véritables négociations tandis qu’on laisse s’épuiser le mouvement social.

Encore une fois, il faut le dire : On le droit de faire grève !

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Ici : Communiqué intersyndical 9 janvier

 

Tous les salariés du secteur privé et tous les agents de la fonction publique, quel que soit leur statut, peuvent se mettre en grève, qu’ils soient syndiqués ou non.

Macron mal élu en 2017 grâce à un vote du rejet du Front national et non un vote d’adhésion à son programme (seulement 24,01des voix au premier tour) veut imposer une réforme néo-libérale dont les gens ne veulent pas. Il mesure les résistances pour ensuite faire quelques reculades de détail.

Il multiplie les réformes au pas de charge, sans la moindre concertation et de manière autoritaire. On se souvient des ordonnances Macron sur les lois Travail…

Il a aujourd’hui réussi à fédérer les colères contre lui avec ses réformes qui malmènent toutes les professions et pour finir celle des retraites pour casser notre système de répartition et avancer vers un système par capitalisation : bientôt pour ceux qui peuvent des fonds de pension…

Avec un puissant mouvement social et peu importe si les manifestants étaient 800 000 ou 1,2 million : ça n’a pas d’importance, car tout le monde a bien compris que le mouvement était massif.

À l’Élysée, on a pris peur et dans les rangs des manifestants, on a pris espoir. Cette colère sociale vient de loin, elle est alimentée par le bas : par tous les salariés qui ne veulent pas se faire voler la première victoire que constitue la vague du 5 décembre.

Les instructions dans les ministères sont d’être aimables et souriant, d’assurer qu’on est favorable au dialogue, qu’on écoute, qu’on est attentif au dialogue social et surtout sans confrontation avec des transitions progressives…

Ne soyons pas dupes, le pouvoir n’a renoncé pour l’instant à aucun des points de sa réforme et n’entend pas amender son projet malgré les manifestations.

Le Premier ministre est « déterminé » mais « entend les inquiétudes ». Le pouvoir spécule sur l’épuisement du mouvement comme il l’a fait sans succès avec celui des gilets jaunes : il veut imposer au pays une réforme qui est très massivement rejetée. On sait bien que si on abandonne le principe de répartition pour un système de points c’est à terme une baisse des pensions assurée !

Amusons nous a écouter François Fillon « franc et direct » nous l’expliquer ici en 2016 :

Dans l’immédiat, le mouvement social est à l’offensive, il est populaire avec un pays en appui, les Français comprennent que ce n’est pas une révolte de privilégiés mais qu’elle concerne tous les Français.

Il s’agit comme pour la sécurité sociale de faire le choix d’une société avec un système solidaire et de ne pas tomber dans un cauchemar avec des premiers de cordée qui se retrouveraient tout seuls en haut en laissant les autres se noyer plus bas…

Décidons que ce mouvement social si puissant, si réjouissant, ne laisse pas les secteurs des transports publics seuls aux avant-postes du combat contre la réforme des retraites et que dans une dimension solidaire chacun refuse de se laisser endormir.

Encore une fois, notre point commun est à l’opposition à la réforme des retraites pour dire stop, ça suffit ! La redistribution des richesses doit se faire en direction des services publics et privés au service des citoyens.

« Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » disait Ambroise Croisat, le père de notre système de sécurité sociale et des retraites en France

 

Sur le site de la CGT :

https://www.cgt.fr/dossiers/pas-de-hasard-pour-ma-retraite-je-veux-savoir-quand-et-avec-combien-je-partirai

 

La CGT a fait le choix de travailler à la convergence interprofessionnelle et inter syndicale, le choix de se rassembler de s’unir.

Alors soyons nombreux.

Fraternellement,

La CGT OVE

 

 

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