Ségur de la santé… Le compte n’y est pas : le 7 décembre je manifeste !

(complément de mise à jour du 8/12/2021)

Dans toute la France et répondant à l’appel à la grève nationale du mardi 7 décembre des salarié-e-s du social et médico-social étaient dans la rue pour dire leur mécontentement.

Devant la Fondation également des salarié-e-s de plusieurs établissements de Lyon et son agglomération étaient présent-e-s. Une délégation a été reçue par le Directeur des Ressources Humaines et ces collègues ont pu exprimer leur ras le bol face à ce qui ne change pas : la réalité de leurs difficiles condition de travail et l’injustice de la situation. 

 

Salaires en berne depuis 20 ans, travailleurs et travailleuses « essentiel-les » exclu-es du Ségur, menace sur les conventions collectives, CC 66-CHRS, conditions de travail difficiles, climat délétère, ASSEZ ! Les salarié-es du secteur social et médico-social entrent en luttent.

Emmanuel Macron affirme dans son allocution du 9 novembre 2021 que les soignants ont été augmentés de « 200 à 400 euros ». La réalité de notre secteur est toute autre.

Selon Castex, la transposition du Ségur de la santé dans le champs social et médico-social pour le personnel médical et para-médical serait aujourd’hui effective à compter du 1er novembre alors qu’aucun accord n’a encore été signé et qu’il ne peut donc s’appliquer !

L’annonce du ministre, même quand elle est mise en œuvre unilatéralement par certains employeurs comme la Fondation OVE, vaut pour certaines professions et pas pour d’autres… On en arrive même à l’aberration de salariés revalorisés et d’autres pas, cela alors qu’ils travaillent au même endroit, avec les mêmes usagers, avec les mêmes difficultés et des salaires décevants !

Pour les autres salarié-es de l’accompagnement, éducateurs spécialisés, moniteurs éducateur, assistants sociaux… Le ministre affirme que l’application du Ségur pour ces salarié-es là, serait conditionnée à la remise à plat de nos conventions collectives, trop obsolètes selon lui et surtout sans enveloppe pour les revaloriser. Et puis, on ne parle même pas des autres !

Bien évidemment, la convention collective unique telle que perçue par le ministre et nos patrons consisterait, soyons-en sûr-es, à réchauffer la soupe qu’ils nous avaient déjà servie. Celle d’une convention unique de bas niveau, avec des salaires plus attractifs en début de carrière, mais stagnants sur les fins de carrière, agrémentés selon les objectifs et les missions attendues par les employeurs. C’est ce qu’on appelle, le salaire au mérite. Cela marque la fin de la reconnaissance de nos diplômes, la déqualification de notre secteur et l’obligation de nous soumettre aux injonctions des patrons pour obtenir un salaire décent.

Rajoutons également, que les acquis conventionnels tels que les Congés supplémentaires, les jours de carence en cas de maladie, tout ce que nous avons acquis et maintenu par les luttes pourraient bien disparaître. La crise sanitaire n’a fait que révéler l’état dans lequel se trouve le secteur social et médico-social.

Les salarié-es dit-Es « essentiel-les » quittent en masse les établissements du fait des salaires trop bas au regard des conditions de travail difficiles (horaires de travail contraignants, surcharge de travail, charge mentale, aggravation des troubles du comportement des résidents, bureaucratisation à outrance, perte de sens, management agressif…).Beaucoup partent en intérim, et préfèrent un statut précaire, car ils y sont mieux payés, n’ont plus les responsabilités des titulaires, et peuvent accommoder  leurs horaires de travail selon leurs disponibilités. Ceci a un coût, financier et humain, et nos employeurs sont les premiers responsables de ce gaspillage, car ils n’ont fait qu’accompagner les mesures gouvernementales sans jamais les remettre en cause. Aujourd’hui, ils nous invitent à les rejoindre pour réclamer l’aumône du Ségur, mais où étaient-ils pour réclamer plus de moyens, plus de conditions de travail décentes pour les salarié-Es et protester contre la mise en place de la tarification à l’activité du secteur (Seraphin PH) ?

Nous exigeons la transposition du Ségur de la santé pour toutes et tous les salarié-es du secteur, sans aucune distinction et sans chantage à la mise à plat de nos conventions collectives.

Nous avons été sollicités lors des confinements, des couvre-feux, parfois exposés aux dangers liés au covid-19 sans que les directions ne prennent la mesure des risques qu’ils nous ont fait encourir. Nous avons été épuisés, culpabilisés et instrumentalisés…

 Cela suffit ! Halte à la marchandisation de nos secteurs !

La CGT appelle TOUS LES SALARIE-ES de nos secteurs à entrer en lutte pour des actions de protestations et à rejoindre les manifestations sur tout le territoire à partir du 4 décembre et à une mobilisation le 7 décembre

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Tract 7 décembre 2021

 

 

 

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Mobilisation du 7 décembre 2021

 

 

 

 

 

 

 

tract UFAS CGT 4-7 decembre 2021

 

 

 

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Quelques lieux et horaires de manifs ci-dessous mais aussi de l’info sur le site internet de la CGT Action Sociale et pour vos territoires sur les sites et/ou comptes Facebook de Vos Unions Départementales.

Retrouvons-nous le mardi 7 décembre :

Chambéry : 13h30 Place du Château

Grenoble : 13h30 devant le Conseil Départemental

Lyon : 13h30 Place Jean Macé

Nantes : 14h30 Préfecture

Paris : 13h30 Métro St Jacques

Saint-Étienne : 10h devant l’ARS

 

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